Fin mars, OpenGeneva a organisé un hackathon : événement où des participant∙es aux profils variés se réunissent pour collaborer intensivement sur des projets. Espace propice à la créativité, à l’intelligence collective et à l’innovation, la Fondation Qualife a souhaité faire travailler un groupe d’étudiants sur le défi suivant : trouver des solutions novatrices pour mieux mettre en valeur le parcours atypique des personnes qu’elle accompagne et briser les stéréotypes qui persistent dans le monde professionnel.
Trop souvent, les individus avec des parcours non conventionnels rencontrent des obstacles lorsqu’ils cherchent à entrer sur le marché du travail. Les stéréotypes et les préjugés peuvent faire barrière, même face à des compétences et des talents indéniables.
Deux « spécialistes » ont accompagné cet hackathon, l’une de nos conseillères en emploi ainsi qu’un participant au programme 50+ de Qualife. Candidat à l’emploi de plus de 50 ans, Boris Conforty a accepté de répondre à nos questions :
Q : Quelles étaient vos motivations à participer à ce hackathon organisé par OpenGeneva ?
R : Mes motivations étaient multiples. Tout d’abord, j’étais curieux de découvrir ce qu’était exactement un hackathon. J’avais entendu parler de ces événements mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y participer. Ensuite, l’idée de rencontrer des personnes partageant les mêmes intérêts que moi et de pouvoir échanger des idées était très attrayante. Sortir de chez moi et m’immerger dans un environnement où l’innovation était encouragée était également une motivation importante. Enfin, je voulais contribuer de manière significative à un projet tout en me sentant utile. L’idée de pouvoir aider à résoudre des problèmes concrets et de faire une différence dans la communauté était une source de motivation supplémentaire.
Q : Que retirez-vous de cette expérience ?
R : Lorsque j’étais étudiant, j’étais très réservé. Pourtant, lors de ce hackathon, j’ai été agréablement surpris par l’ouverture et la convivialité des personnes que j’ai rencontrées. Le panache culturel était particulièrement intéressant, avec des participant∙es venant de différents horizons et apportant des perspectives uniques à la table. Ce qui m’a frappé, c’est l’omniprésence du numérique dans la réflexion des étudiant∙es. Leur aisance avec la technologie était impressionnante et a renforcé ma conviction quant à l’importance croissante du numérique dans notre société.
J’ai également ressenti une vraie différence de génération lors de cet événement, avec un atout indéniable dans le regard neuf et l’innovation apportée par les jeunes participant∙es. Le mélange des générations était rafraîchissant et enrichissant. C’est ce qui, à mon avis, manque souvent dans nos sociétés modernes : la capacité à réunir des personnes de tous âges pour partager des idées et des expériences.
J’ai vraiment apprécié le processus d’apprentissage collaboratif qui a eu lieu pendant le hackathon. Chacun apportait quelque chose de différent à la table, et j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à apprendre des autres et à contribuer à leur apprentissage.
Ce hackathon était pour la Fondation Qualife une manière de réunir et de sensibiliser les participant∙es aux stéréotypes persistants qui affectent trop souvent ceux qui cherchent à se faire une place sur le marché du travail. Mettre en lumière ces préjugés et encourager une culture d’ouverture et d’acceptation permet de sensibiliser les salarié∙es et dirigeant∙es de demain et de façonner un avenir plus inclusif et équitable pour toutes et tous.
