Hospice Général, Service d’insertion professionnelle

Porteur de défi et partenaire du Hackathon reconversion professionnelle 2024

Comment développer un programme de formation qui comble les écarts entre les compétences recherchées par les entreprises et celles des bénéficiaires de l’Hospice général?

Le Service d’insertion professionnelle de l’Hospice Général a pour mission de garantir une insertion durable de ses bénéficiaires, en collaboration avec des acteurs économiques et professionnels.

Les candidats à l’emploi de l’Hospice général disposent de nombreuses compétences pratiques acquises tout au long de leur parcours. Cependant, ces aptitudes ne sont souvent pas validées par des diplômes ou certificats reconnus, ce qui complique leur accès au marché du travail.

À partir de janvier 2025, la nouvelle loi sur l’aide sociale et la lutte contre la précarité (LASLP) entrera en vigueur. Elle vise à promouvoir la formation et la reconversion des personnes en situation de précarité, facilitant ainsi leur insertion sur le marché.

Pour répondre à ces enjeux, nous souhaitons créer un programme innovant en collaboration avec des entreprises et des associations professionnelles. Celui-ci aura pour objectif d’attester des compétences pratiques des bénéficiaires, en tenant compte de la diversité des publics, notamment ceux issus de la migration, tout en répondant aux besoins spécifiques du marché.

Quels sont les enjeux du défi?

L’institution a pour objectif d’augmenter le taux de sortie de l’aide sociale d’ici 10 ans de 9 à 20%. Or, nous faisons face à divers freins tels que:

  • Le cadre législatif en matière de formation reste encore trop restrictif.
  • Les outils de formation actuels sont mal adaptés aux caractéristiques des bénéficiaires de l’Hospice général (HG), notamment aux besoins spécifiques des personnes migrantes, ainsi qu’aux attentes des employeurs.
  • 50 % des personnes à l’aide sociale n’ont pas de diplôme, dont la plupart sont des jeunes. La majeure partie d’entre eux ont peu de chance de rejoindre un cursus de formation traditionnel.
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Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’augmentation des chercheurs d’emploi, il est impératif de développer des solutions innovantes et adaptées. La situation est accentuée par le départ massif à la retraite des baby-boomers, qui va aggraver les manques dans plusieurs secteurs d’activité.

L’objectif du Hackathon est de concevoir un programme à tester, capable de s’adapter à différents secteurs professionnels et qui réponde aux critères suivants :

  1. Reconnaissance et validation des compétences des candidats, avec une reconnaissance par les acteurs économiques et l’obtention d’attestations garantissant la qualité du processus.
  2. Adaptabilité aux parcours variés des bénéficiaires, en prenant en compte leurs compétences actuelles et en offrant des moyens de les développer, tout en intégrant les spécificités des personnes migrantes.
  3. Engagement des entreprises : proposer des solutions pour que les entreprises s’investissent activement dans ce projet, en collaboration avec des associations professionnelles et en soutenant ce programme.
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Interview de Jean-Luc Fornallaz, Chef de Service du Service d'insertion professionnelle

Qu’attendez-vous de ce hackathon? La reconversion professionnelle est certainement le principal pilier des actions d’insertion professionnelle du SIP et dans cette thématique repenser les filières de formation avec le biais de la typologie des bénéficiaires de l’aide sociale et de l’aide aux migrants est tout à fait incontournable. Avec 50% de bénéficiaire de l’aide sociale sans formation professionnelle et 70% des jeunes de moins de 25 ans dans la même situation, il faut imaginer un parcours différent. Ne pas avoir de diplôme ne veut pas dire, ne pas avoir de compétences professionnelles et c’est là que réside cœur de notre intention.
Les compétences professionnelles cela peut se décréter, mais quand elles sont validées par une forme ou une autre alors cela devient un argument face au marché du travail. Aujourd’hui, seul le certificat de travail, quand il est bien fait, peut apporter cette validation. Il s’agit, demain, de donner un autre poids aux compétences professionnelles acquises dans un emploi ou un stage. 

Qu’espérez-vous des solutions qui émergeront de cet événement ?

J’attends de ce hackathon des pistes concrètes permettant de développer et mettre en valeur les compétences professionnelles en dehors des filières existantes.
Les solutions doivent tenir compte du publique de l’aide sociale et de l’aide aux migrants et pouvoir s’appliquer sur le marché du travail actuel.

Quel est votre souhait pour la reconversion professionnelle à Genève?

Il ne doit plus s’agir de reconversion professionnelle, mais de formation tout au long de sa vie en tenant compte des capacités de chacun et au travers de modalités d’apprentissage diversifié. La formation tout au long de la vie doit être la responsabilité de chacun, des individus, cela ne fait aucun doute, mais également des entreprises et des institutions publiques également. Si nous étions tous dans une démarche de formation continue, alors nous ne parlerions plus (ou moins) de reconversion.

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Qui peut participer?

Entrepreneur, acteur ou actrice des ressources humaines, de la formation ou de son financement, étudiant∙e, professionnel∙le, politique, acteur ou actrice de l’insertion professionnelle, reconverti∙e ou en quête d’une reconversion, vous jouez un rôle important dans cet événement.

Les inscriptions pour les participant∙es au hackathon sont ouvertes! 

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